Blessé

Rainer Brüning


 

Wilhelm Thome

Soldat
12.03.1888 – 08.08.1969 


« Suite à ma blessure à la tête, je souffre par moments de violentes migraines, je vois double de l’œil droit, je vois d’ailleurs difficilement, j’ai perdu une partie de ma capacité à réfléchir et de mon odorat, et j’ai assez souvent des vertiges. »
(Giessen, le 23 avril 1917) 

 

Das 1925 in Heidelberg aufgenommene Foto von Wilhelm Thome zeigt seine schwere Kopfverletzung, die eine Schädelöffnung und eine plastische Ergänzung notwendig gemacht hatte. (Quelle: Landesarchiv BW, GLA 444 Zugang 1997-66, Nr. 51)
Le cliché de Wilhelm Thome, pris en 1925 à Heidelberg, montre sa grave blessure à la tête qui nécessita d’ouvrir le crâne et de placer une pièce en plastique. (Source: Landesarchiv BW, GLAK 444 Zugang 1997-66, Nr. 51)

Jusqu’à son appel sous les drapeaux dans le 170ème régiment d’infanterie allemande en octobre 1914, Wilhelm Thome, né à Mingolsheim près de Bruchsal, travaille comme fabricant de cigares et ouvrier des chemins de fer. Le 10 juin 1915, il est touché par un tir d’artillerie français à Serre (Pas-de-Calais). En raison de sa confusion mentale qui apparaît par la suite, il est amené à l’hôpital militaire de Saint-Quentin où on atteste qu’il souffre de démence précoce. Le 15 octobre, les médecins le considèrent comme guéri et le renvoient au front. Le 12 juin 1916, il est touché à la tête par une grenade à main ennemie sur les hauteurs du tristement célèbre Mort-Homme, près de Verdun. Sa blessure est si grave qu’on doit lui enlever encore un peu de substance cérébrale à l’hôpital militaire de Dun-sur-Meuse (Meuse). Après sa convalescence temporaire, et alors qu’il a été entre-temps décoré de la Croix de fer 2e classe, il est affecté à une troupe de réserve, puis retiré du service militaire en novembre 1917. Une fois la guerre terminée, il tente d’obtenir un revenu en travaillant dans l’agriculture et à nouveau comme fabricant de cigares. La pension d’invalidité, fixée tout d’abord à 33 % pour 30 mark par mois, augmente régulièrement au cours des années suivantes car son état de santé empire continuellement, et atteint finalement 100 % en 1927. Tourmenté par de violents maux de tête, des troubles de la vue et une grande fatigue, une grande agitation, des insomnies et un état d’anxiété, Thome, incapable de travailler, vit une relation simple avec sa femme et ses deux enfants, et reste constamment dépendant du soutien de l’Etat et de sa famille. En tant que membre du SPD, il est condamné le 29 mars 1934 par le tribunal de grande instance de Karlsruhe à quatre semaines de prison en vertu de la Heimtücke-Verordnung (ordonnance contre la trahison) du 21 mars 1933.

 

Röntgenbild von Wilhelm Thome aus dem Jahr 1925, das die in seinem Gehirn steckengebliebenen Metallsplitter zeigt. Sie konnten nicht entfernt werden. (Quelle: Landesarchiv BW, GLA 444 Zugang 1997-66, Nr. 51 )

Radiographie de Wilhelm Thome datant de 1925 qui montre les éclats de métal restés coincés dans son cerveau. Ceux-ci ne purent pas être extraits. (Source: Landesarchiv BW, GLAK 444 Zugang 1997-66, Nr. 51  )

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