La voie vers l’hygiène raciale populaire

Kurt Hochstuhl

 

Eugen Fischer

Anthropologue
05.07.1874 – 09.07.1967 

 

« Et que la grande lutte des peuples, qui n'est pas terminée, revêt également un aspect anthropologique, pas seulement parce que toutes sortes d' ‘hommes de couleur’ sont présents au front, mais en particulier du fait que les questions liées à la perte des hommes, à l’éradication de ceux qui sont courageux et en bonne santé, à la diminution des naissances, et à d'autres problématiques socio-anthropologiques sont les problèmes majeurs et vitaux des peuples civilisés. »
(Avant-propos de : La culture au présent [1914], 1922)

 

Eugen Fischer in den 1920er Jahren. (Quelle: Archiv Landesverein badische Heimat)
Eugène Fischer dans les années 1920. (Source: Archiv Landesverein badische Heimat)

La lutte des peuples fut également interprétée comme une lutte des cultures au cours de laquelle l’esprit allemand était dans l’obligation de défendre sa position en Europe face à la civilisation individualiste des pays occidentaux et à la Russie barbare. Cette lutte fut menée à deux niveaux : en dehors des frontières sur les champs de bataille de l’Europe, et au niveau national par la purification du corps du peuple infecté par les influences étrangères. Une jeune garde d’anthropologues procura dans cette optique le pseudo-bagage scientifique. Parmi les figures éminentes se trouve le professeur fribourgeois Eugen Fischer, auteur en 1913 d’une publication sur les Basters de Rehoboth qui attire grandement l’attention. Fischer voit dans la mixité raciale les causes de la décadence et du déclin biologique des sociétés modernes. Né à Karlsruhe, Fischer étudie la médecine et les sciences naturelles à Fribourg-en-Brisgau, puis à Munich. Son intérêt pour la variabilité génétique de l’être humain l’oriente rapidement vers l’anthropologie, qu’il associe à une construction théorique biologiste raciale et axe sur la nation, le peuple. Après la guerre, il récolte les fruits de son travail. En tant que titulaire d’une chaire à Fribourg-en-Brisgau et Berlin, il propose l’anthropologie sociale comme outil pouvant être mis en pratique pour résoudre la mixité raciale et l’esprit de défense nationale du peuple. Il devient ainsi un précurseur direct de l’idéologie raciale national-socialiste. Jusqu’en 1942, il est directeur de l’Institut Kaiser-Wilhelm d’anthropologie, d’hérédité humaine et d’eugénisme fondé en 1927. Même après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Fischer est reconnu comme un éminent représentant de sa spécialité et reçoit de nombreuses distinctions. Il meurt à Fribourg-en-Brisgau en 1967.

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