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Laëtitia Brasseur-Wild

Eugen Ricklin

Homme politique 1
2.5.1862-4.9.1935 

« Je suis déterminé, s’il le faut, à mener sur un autre front le combat pour mon idéal d’alsacianité, avec la même persévérance et le même dévouement. »
(Lettre à Alexandre Millerand, Commissaire Général d’Alsace et de Lorraine, le 29 octobre 1919)

Eugène Ricklin suit des études de médecine en Allemagne et s’installe en 1889 dans sa ville natale de Dannemarie, où il exerce comme médecin cantonal du travail. Conseiller municipal puis maire de Dannemarie jusqu’en 1902, il prend position pour l’attribution du statut de Bun-desstaat au Reichsland d’Alsace-Lorraine. Député au Reichstag de 1903 à 1918 et président du Landtag d’Alsace-Lorraine en 1911, il milite pour l’autonomie de l’Alsace. En février 1915, il est nommé médecin militaire à Soultz (Haut-Rhin) puis sur plusieurs champs de bataille du front occidental. En 1917, il devient président du Bezirkstag (Conseil général) de Haute-Alsace et poursuit sa lutte pour le statut de l’Alsace. Le 11 novembre 1918, il participe à la proclamation du Landtag en « Conseil national d’Alsace-Lorraine ». Au retour de l’Alsace à la France, il est expulsé vers l’Allemagne et s’investit dans la vie politique allemande et dans le mouvement Die Zukunft. De retour en France, il est exclu en 1925 du Syndicat médical de Mulhouse et ses environs puis devient médecin de la caisse locale de l’arrondissement de Dannemarie. En 1928, le procès dit de Colmar accuse les autonomistes de complot contre la sûreté de l’Etat : le Dr. Ricklin est condamné à un an de prison et cinq ans d’interdiction de séjour. Il quitte la vie politique en 1934, après avoir remporté plusieurs fois des élections im-médiatement invalidées.